dimanche 17 octobre 2010

Des candidats muets

La première partie muette de cette campagne électorale ramène tout le symbolisme des dernières années. La vitre compacte qui ne laisse passer aucun son entre le peuple et son exécutif. Exécutif qui n’exécute pas, paradoxe de l’adjectif du plus puissant des pouvoirs en Haïti où toute initiative devient son contraire. Souvenons-nous de la campagne électorale muette du président René Préval en 2006 et de sa magnifique victoire en une majorité obtenue depuis le premier tour.

Nous ne voudrions surtout pas que Jude Célestin remporte ainsi, sans parler, car nous pouvons tous être d’accord que le beau-fils du roi soleil a aussi remporté la campagne muette. Ceci est prouvé pour ceux qui ne sont pas sceptiques par la montée vertigineuse dans les sondages de sa cinquième à la deuxième position. Evidemment d’autres astuces ont permis cette réussite car nous savons que l’arsenal qui a permis au dirigeant de Fanmi Lavalas de flécher au pouvoir n’a pas flanché.

D’autres ont tort de penser que le groupe Fanmi Lavalas a certains pouvoirs, l’appareillage qui faisait sa puissance était la facture politique dominante depuis les années mil neuf cent quatre-vingt dix, toute cette mécanique a aboutit entre les mains de René Préval au nom de l’espoir puis de l’unité.

Mais le mutisme a ses limites, nous entrons dans la deuxième phase de la campagne électorale et nous aimerions bien que Jude Célestin réponde au rendez-vous des débats politiques sur TNH, Anvann vote. Les haut parleurs préparent leur lutte hertzienne, nous attendons déjà la fanfare de Michel Martelly qui fera la valeur de son nouveau slogan qui prédit que le bœuf mangera les cinq feuilles. Espérons le.

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