Après une telle conférence sur l’avenir d’Haïti, ce n’est pas une surprise qu’on nous ait promis prés de cinq milliards de dollars pour la reconstruction haïtienne. Une surprise pour le gouvernement haïtien qui ne s’attendait visiblement pas à une telle tendresse de la communauté internationale. Tendresse hypothétique, car sur l’aide d’urgence apportée après le séisme il n’est pas utile de préciser comment s’est distribué cet argent. Dépensé principalement a travers les soldats et les déplacements humains l’aide en général, plus prioritairement l’aide alimentaire a été vendu en grand nombre a travers une pluralité de nouveaux marchés noirs.
Après écoute de M.Bellerive à travers Radio Métropole, on peut s’assurer que l’état ne contrôle pas concrètement le terrain et que les ONG, les institutions étrangères se conduisent de façon parallèle sur notre terrain. Ce n’est pas tout, près de trois mois après le cataclysme l’Etat est encore paralysé. Les même plaintes construisent nos jours de puis le 12 janvier, sous les tentes les requêtes ne se font plus vraiment pour de la nourriture mais pour des logements fixes et surtout de l’emploie. L’emploie pris en compte par notre émissaire spéciale de L’Onu croyant dur comme rêve que dans quelques temps il fera d’Haïti sur toute sa superficie un espace de communication sans fil comme un coin de Manhattan, ce qui aidera bien sur a un développement exponentiel.
L’histoire se répète, après Gonaïves, nous avons un Port-au-Prince secoué jusqu’aux os. Et si nous pensons aux résultats du passé… Port-au-Prince dans les mois qui suivent devraient plutôt être sujet à une infinité d’équipes cellulaires agissant dans leurs espaces pour reconstruire les possibilités de travails en vue de relancer la pêche, l’agriculture, du travail pour des ouvriers de bâtiments financés plutôt par l’aide que par le privé, des ouvriers qui exploitent le pétrole, l’or, l’iridium au nom de l’état haïtien.
Avec tous ces chiffres qui entrent dans n’importe quel pays non émergeant chacun visionne sa part de profit. Nous sommes habitués à ces structures qui font disparaitre l’argent de façon très habile. Haïti est sous aide partielle internationale depuis des ans. La masse vit de la diaspora, mais c’est notre tête qui manque. Qu’arrivera-t-il cette fois ci ?
Les corrupteurs sont enfin entrés dans la misère commune. Cette aide est de l’espoir pour eux. Nous n’avons aucun organisme de surveillance, d’obligation de résultat qui refuserait sa part du gâteau. Que faire ?
Envisager le futur. Interrompre les politiques d’autrefois, élucubrer beaucoup plus sur la misère d’un tel que sur la position d’un autre. Envisager des solutions non-internationales. Ne pas accepter de voir des places inaccessibles pour plusieurs mois à venir, à l’échelle de notre quartier. Aider, ne pas profiter. Pour se débarrasser de notre situation parasite et dénouer cette situation de quiproquo théâtral en appuyant des hommes et femmes surs, pencher pour le nouveau. Avec courage !
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