dimanche 22 août 2010

Non à la fin du monde!

Piedra de sol est le poème du moment. Personne mieux qu’Octavio Paz natif du Mexique et écrivain du labyrinthe de la solitude ne connait son calendrier. Le calendrier Maya mis en avant par les disciples de la New Age et qui prédirait une fin du monde pour décembre 2012. Tout coïncide et il devient de plus en plus difficile pour un non scientifique de démonter cette théorie. Il est vrai que certains organismes comme la NASA nous cache, nous commun des mortels beaucoup d’information extra-polaires et extra-terrestres que nous voudrions connaitre pour enfin englober le monde qui nous entoure.

Mais il ne faut pas donner au secret plus de pouvoir qu’il en est car il est un pouvoir que nous expérimentons tous plus visible chez l’homme, l’imagination. Et le secret nourrit le noyau de nos rêves les plus fous par soif de connaissances spirituelles. Certes, nous découvrons ainsi des vérités qu’on nous cachait depuis des siècles, l’exil intérieur permet que n’importe quel homme à n’importe quel endroit s’immisce dans les dossiers les plus cadenassés de nos dirigeants.

Le calendrier Maya ne prédit pas la fin du monde mais la fin de ce cycle et la pénétration dans un autre peut-être plus beau. Tous ce que certains pseudo-scientifiques prédisent pour ce mois de décembre 2012 sont déjà arrivées sauf la surchauffe du noyau de la terre même décrit dans le film parfaitement hollywoodien, que les adeptes de sciences ne prouvent ni réfutent.

En tous cas, quelque soit ce qu’il arrive ne devenez pas adeptes de la propagande et n’obéissez pas au suicide collectif conseillé par des faux prophètes qui ont déjà produits leur propre catastrophes gigantesques au cours de cette histoire planétaire.

Disons, pierre de soleil, relation terre-soleil pour une fin du monde prédit d’avance dans un magnifique poème d’un surréaliste descendant des mayas auquel nous allons résister

un saule de cristal, un peuplier d'eau sombre,
un haut jet d'eau que le vent arque,
un arbre bien planté mais dansant,
un cheminement de rivière qui s'incurve,
avance, recule, fait un détour
et arrive toujours…

tandis que le temps ferme son éventail
et qu'il n'y a rien derrière ses images
l'instant s'abîme et surnage,
entouré de mort, menacé
par la nuit et son lugubre bâillement,
menacé par le brouhaha
de la mort vivace et masquée
l'instant s'abîme et se pénètre,
comme un poing qui se serre, comme un fruit
qui mûrit vers l'intérieur de lui-même
et lui-même se boit et se répand
l'instant translucide se ferme
et mûrit vers l'intérieur, pousse en racines,
croit à l'intérieur de moi, m'occupe entièrement,
son feuillage délirant m'expulse,
mes pensées seulement sont ses oiseaux,
son mercure circule par mes veines,
arbre mental, fruits saveur de temps,


ô vie à vivre et déjà vécue,
temps qui revient en une marée
et se retire sans tourner le visage,
ce qui s'est passé n'est pas mais commence à être
et silencieusement se jette
en un autre instant qui s'évanouit:


face au soir de salpêtre et de pierre
armée de couteaux invisibles
d'une rouge écriture indéchiffrable
tu écris sur ma peau et ces plaies
comme un vêtement de flammes me recouvrent,
je brûle sans me consumer, je cherche l'eau
et dans tes yeux il n'y a pas d'eau, ils sont de pierre,
et tes seins, ton ventre, tes hanches
sont de pierre, ta bouche a un goût de poussière,
ta bouche a un goût de temps empoisonné,
ton corps a un goût de puits condamné,
passage de miroirs que répètent
les yeux de l'assoiffé, passage
qui revient toujours à son point de départ,
et tu me conduis, aveugle, par la main
à travers ces galeries obstinées
jusqu'au centre du cercle et tu surgis
comme un éclat qui se fige en hache,
comme une lumière écorchée, fascinante
comme l'échafaud du condamné,
flexible comme le fouet et svelte
comme l'arme soeur de la lune,
et tes paroles tranchantes creusent
ma poitrine et me dépeuplent et me vident,
un à un, tu arraches mes souvenirs,
j'ai oublié mon nom, mes amis
grondent parmi les porcs ou pourrissent
mangés par le soleil dans un fossé.

Et ce sont des poètes à avoir gravé l’Apocalypse.

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