samedi 26 juin 2010

une projection sale

Le verbe prévaloir correspondra-t-il à l’image du président Préval dans le cadre de la reconstruction? On est en pleine période de germination des jeux de mots. Mais le charisme manque à notre chef d’état dont l’image a été sans résultat peinte en relief par un sénateur des Etats-Unis d’Amérique qui se désole de la situation. Les conseillers internationaux du président de la république offrent des sourires renversés à la pensée que le gouvernement haïtien est occupé par une équipe de vieux os paralysés en pleine période de mondiale !

Nous perdons a mesure du temps des grands hommes qui meurent de vieillesse en ayant vu leurs rêves décroître jusqu'à atteindre la déshérence actuelle : la preuve objective que les générations futures du pays n’ont pas de voix. Ce n’est pas la conscience qui manque, après la mise à terre de Jean Claude Duvalier par cette dite génération, celle d’Obama, de David Cameron, de Nicolas Sarkozy qui aujourd’hui prennent les rennes d’un monde dynamique.

Cette génération haïtienne s’est déchirée depuis plus de vingt-ans, refusant de s’équiper d’un leader présentable. Quand ils le font, ils obtiennent moins que 10% à des élections présidentielles. Tout haïtien en est conscient.

La loi hope exécuté par la main invisible de la politique qui installe des symboles de changement dans tous les pays se préoccupant de leur image, voulant sortir des Etats désossés et accéder peut-être à l’ile utopique de Thomas More.

Nous somme en pleine période d’incertitude écologique ! En attente de la repousse verte de schémas politiques planétaires nouveaux à l’écart des champignons nucléaires amenant sans cesse à des crises économiques ou pétrolières néfastes pour les plus grands. Ceux qui se réunissent au sommet du G8 où Haïti est invité et qui projettent de redorer l’ancienne perle.

Justement, le colonialisme n’est pas vieux jeu mais les opprimés sont plus éclairés. D’où l’origine de la résistance au Moyen-Orient, les médias refusent de changer de dialogue malgré le fiasco nucléaire en Irak dénoncé par Colin Powell. L’Iran est dans une lutte sale contre la communauté internationale, la chine est assez étouffée.

Il est temps d’union mondiale pratique. Nous avons des leaders complaisants qui agissent par test, faisant du tiers-monde un champ d’expérimentation comme dit le gouverneur général du Canada. La CIRH est entrainé par les besoins philanthropiques de Bill Clinton et sa cohorte d’investisseurs vers une nation qui demande d’être reconstruite sur les décombres de l’indépendance.

Le prochain président haïtien (un ancien premier ministre) va renouer plus fermement avec la cohabitation et faire partiellement fleurir Haïti avec l’argent de Metropolis si on évite le pire.

mercredi 23 juin 2010

Jacques Vilgrain

biographie de Jacques Vilgrain

Jacques Vilgrain, ingénieur civil, diplômé de l’Ecole Polytechnique d’Haïti, licencié en droit de la Faculté de Droit de Port-au-Prince, est également détenteur d’un «Certificate of Merit in Vital and Health Statistics», délivré par le «Public Health Office, USA», après des études au «School of Public Health, Université of Minneapolis, Minnesota, USA».

En outre, «Statisticien» diplômé de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique (E.N.S.A.E.) Section des Elèves-Administrateurs, INSEE, Paris, France, il a également obtenu un certificat d’Aptitude à l’emploi des Méthodes Statistiques de l’Institut de Statistique de l’Université de Paris (ISUP).

Parmi les principales fonctions qu’il a occupées, on doit retenir en particulier celles de Directeur du Service de la Population au Ministère de la Santé Publique et de la Population, de Directeur Général de l’Institut Haïtien de Statistique, de Conseiller Spécial au Ministère du Plan, de Conseiller au Ministère de l’Economie et des Finances, de Ministre de la Planification, de Gouverneur de la Banque Centrale.

Il a eu l’opportunité d’initier des recherches démographiques, dont l’estimation des caractéristiques de la population haïtienne et de nombreux travaux macro-économiques, en particulier, le développement systématique des Comptes Nationaux d’Haïti et l’élaboration de modèles économiques.

La plupart de ses travaux ont été publiés au Bulletin Trimestriel de l’Institut Haïtien de Statistique, à la revue «Economie et Développement» du Ministère de l’Economie et des Finances, dans les journaux du pays et dans des publications étrangères.

Membre de l’Institut Interaméricain de Statistique, de l’American Statistical Association, de l’Association des Statisticiens-Economistes des Anciens Elèves de l’ENSAE, de la Société de Statistique de Paris et de la Société de Statistique de France, et membre fondateur d’Intell Consult, M. Jacques Vilgrain est Officier de l’Ordre National du Travail et Chevalier des Palmes Académiques de France.

vendredi 18 juin 2010

La marée noire

Ils ont du creuser jusqu’à 1500 m de profondeur! Pour qu’une organisation pétrolière gigantesque puisse se frayer un chemin dans les réflexions des uns à propos des relations entre l’Etat et la mégalomanie de certains industriels se procurant de fortes bouffées de sommes placées dans les ordinateurs de Wall Street. Nous avons presque oublié que ce liquide visqueux qui prend petit à petit la place de toute l’eau vive du golfe du Mexique et des plages de la cote sud des Etats-Unis : est de l’or !

Deepwater Horizon a été le théâtre de la plus grande catastrophe naturelle des États-Unis depuis Katrina. Certains osent dire qu’il en est de même pour son président. Barack Obama a ainsi le destin étroitement lié avec celui de BP. On prédit une faillite mémorable, mais le leader noir n’est pas resté muet et a tant bien que mal réussi à jeter le blâme sur la compagnie pétrolière, là où il devrait être. Il est vrai que cela fait trois mois que la marée noire s’étend et qu’elle s’amplifiera parce qu’elle ne faisait pas partie de la politique planifié.

N’oublions pas que le droit facile a été donné à cette entreprise pour un forage sans exigence de sécurité stricte par les précédents gouvernements américains.

dimanche 6 juin 2010

Alice au pays des merveilles (Analyse)

Nous ne ferons pas une analyse de bon enfant. Alice au pays des merveilles est loin d’être le simple témoignage d’une petite fille révolté détruisant psychologiquement les règles parentales et didactiques. Le merveilleux s’installe dans un monde parallèle que le personnage principal du conte traverse dans une quête d’identité, tout au long de la trame elle se pose la question : « qui suis-je ? » dans ce pays à l’ envers où tout échappe aux règles radicales de la science et de la morale. On s’étonne que l’auteur de cette déraison fût un mathématicien réputé. C’est que Lewis Carroll a poussé son expérience cognitive jusqu’à tenter de comprendre l’irrationnel.

Nous sommes au 19e siècle en pleine période de romantisme britannique. Les nouveau-nés sont fatigues par un ensemble de contes portant une morale les aliénant de leur cadre naturel pour les transformés plus tôt que prévu avec la matière des leçons adultes. Alice, fille à laquelle ils se sont puissamment identifiés comme en atteste la popularité du livre écrit par Lewis Carroll. Ils s’identifient donc à une fille sans identité apparente cherchant à mener un combat : celui des artistes, féministes, opprimés de toutes sortes qui se sentent prisonniers d’un monde incompréhensible par les fous, ceux qui l’acceptent comme il est et n’idéalisent pas à propos d’un monde meilleure.

Alice est une anti-folle plongée dans la cité des merveilles ou des rejetés, ceux qui croient que la terre n’est pas plate. Elle a le don de voyance si bien traité par Arthur Rimbaud. L’histoire place une héroïne authentique au milieu d’une ville dont les habitants sont a la déprime, dans une interrogation importante qui va même banaliser leur langue, ils mènent une révolte impossible contre la reine qui les interdit d’avoir des moyens. Alice devient Zorro l’instant d’un rêve.

La pays des merveilles est loin d’être une utopie, c’est une liberté imaginaire, une transposition de la réalité à la Don Quichotte, une plongée dans l’inconscience qui permet de mieux comprendre sa propre réalité, celle que l’universel refuse de voir. En voici un extrait :

Quelle sorte de gens vais-je rencontrer en ces parages ?

- Dans cette direction-ci », répondit le chat en faisant un vague geste de la patte droite, « habite un chapelier ; et dans cette direction-là », ajouta-t-il en faisant le même geste de son autre patte, « habite un Lièvre de Mars. Vous pouvez, selon votre préférence, aller voir l'un ou l'autre : ils sont fous tous les deux.

- Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous, fit remarquer Alice.

- Oh ! vous ne sauriez faire autrement, dit le Chat ; ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle.

- Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.

Il faut croire que vous l'êtes, répondit le Chat ; sinon, vous ne seriez pas venue ici. »

L’Ici représente l’espace ou l’ailleurs est inaccessible parce qu’on y est plongé. L’heure est bloquée à six heures du matin, le temps d’une séance de thé anarchique avec un chapelier et un lièvre de Mars, celle ou Perrette perd encore du lait.

Ce conte a depuis le 19e siècle subit diverses représentations dont celle de Walt Disney assez respectueuse du texte mais encore trop puéril et récemment celle de Tim Burton respectant le caractère dandy des personnages mais dénué de profondeur.

mercredi 2 juin 2010

Inglorious Basterds (Analyse)

Les mains stables de Quentin Tarantino répètent le mouvement horrifique et comique des scalps maintes fois coupés des cranes des nazis. Inglorious Basterds met le spectateur à l’encontre d’une expérience américaine nouvelle mêlant Far West spaghetti et la profondeur d’un film réaliste tentant de nous sensibiliser sur le tragique d’un événement !

Avec cette nouvelle œuvre d’art du réalisateur de Kill Bill, Influencé consciemment ou non par sa cinéphilie démente, la cinématographie prend plus d’espace en tant qu’art majeur permettant de modifier l’histoire et de redonner une fausse fierté à des bâtards d’avoir renverser le régime politique le plus meurtrier de l’histoire contemporaine. Et si tout cela n’était pas faux ?

Depuis que l’ambiance géographique des comportements nous a permis de traiter démocratiquement de ce que l’on veut au cinéma, l’holocauste est devenu un outil de facilité à travers le cinéma et les livres. Tarantino stimule nos langues dans l’espoir qu’on reprenne gout pour une recette tragi-historique que le public affectionne en mal de conscience. Le surmenage de la guerre nazi est si fort que certains croient à une propagande pour la pitié des juifs qui n’ont pas fini avec leur complot. Tarantino a eu le génie de ne pas tenter de prouver mais d’exprimer des sensations plausibles en nous montrant ce que le spectateur aimerait voir. Les hauts cadres du national-socialisme brulés dans un cinéma par l’imbroglio mêlant à la fois une femme vengeant sa famille et un noir dont elle est éprise, un groupe de résistant juif et américain et un chasseur de juifs traitre qui ramassera tout l’héroïsme de l’histoire.

Christoph Waltz dans la peau de Hans Landa, chasseur de juif SS a mérité son prix du meilleur acteur obtenu au festival de Cannes. Aux dires du cinéaste le film n’aurait pas existé sans cet acteur. Il a joué le rôle d’un commandant SS polyglotte et rusé qui a relevé le film dans les premières et les dernières scènes. Shosanna est malgré tout le personnage principal du film qui a échappé aux mains de Landa pour lui procurer sa gloire, juif qui a organisé la grande première dans laquelle participaient les hauts cadres nazis. Aldo Raine le chef des batards symbolise la cruauté juste, on se pose la question : tuer les faiseurs de chambre a gaz est-ce mal ? Qu’ils soient les seuls survivants de ce mauvais rêve réel, ils sont marqués au sang de la croix gammée sur leur front.