mardi 22 décembre 2009

Anti-Baudelaire


Baudelaire est encore au 21e siècle, l’un des poètes les plus adulés. Il surpasse même largement en termes de vente de recueil de poèmes les auteurs contemporains. De quoi le comparer à un « agréable cadavre » comme il le dirait sans doute. Mais d’où vient cette admiration pour celui qui a été si bien nommé le poète maudit.


Il est unanimement admis que sa poésie est sombre et révoltante, ce qui est la conséquence sûre de son désir de vengeance envers le général Aupick. Ses poèmes proposent de réveiller la part d’ombre en nous et de la faire jaillir en étincelles de bonheur d’où l’attirance universelle des hommes vers Baudelaire, ce chamboulement des émotions entre laid et beau sans pourtant les séparer suppose un non-sens du manichéisme, le bien étant mal et inversement. Il s’agit pour lui de faire une sensibilité nouvelle qui lui corresponde, en ce sens il contribue à influencer révolutionnairement l’avenir de la poésie. Charles Baudelaire a atteint son but et est devenu le poète le plus enseigné en France et même internationalement quand on pense qu’il occupe la première place des ventes de recueils dans les pays les plus littéraires.


Toutefois, la question du génie incontestable de Baudelaire doit être posé car le paradigme dominant de sa poésie : le laid c’est le beau a été bien avant lui affirmer par Victor Hugo. D’autres idées considérées comme étant son propre comme la dénonciation des changements trop brusques de Paris ne font que l’inscrire dans le commun des poètes de son siècle. Ce qui fait en effet son originalité, en parlant de sa description du poète-albatros ne doit pas être considéré en tant que vérité scolaire parce que nombre de poètes de son siècle ont été membre de la huée, engagés politiques et très bien compris par leur société. L’erreur qu’il a faite vient de l’absence d’homéostasie créative tel qu’elle est établie par Michel Onfray, il n’a pas été un écrivain de son temps et n’a pas respecté les critères qui ferait de lui un poète suivi par les lecteurs de son époque. Le coup de génie qu’on est capable de lui attribuer sans interrogation est qu’il est le seul à avoir pu mixer tous les mouvements de sa période mais il s’est arrêté là et a imprégner chacun de ses poèmes de la même dose d’adjectifs du beau censés rehausser le laid et n’est pas sorti de son propre cadre au contraire d’un Rimbaud ou d’un Verlaine sauf par sa prose par laquelle plusieurs spécialistes s’accordent pour dire qu’il s’est libéré de ses propres thèmes singuliers assurément grâce a l’absence des limites des vers mais à la comparer à la prose avant-gardiste et très imagée de Rimbaud, son statut majoritairement classé comme le meilleur poète du 19e siècle est a questionner.


lundi 21 décembre 2009

Copenhagen, la non-humanité des humains

Malgré la preuve bouillonnante d’un vaste maelström des activistes écologistes, les dirigeants semblent s’entourer d’un mur impassible et aucun grand pas ne s’occasionne. Pire, on assiste au positionnement paradoxal de certains grands hommes qui considèrent le réchauffement climatique comme une fausse alerte, du moins pour le moment. A l’occasion de la conférence au Danemark, la communauté internationale s’est mobilisée pour rêver ce qu’ils n’ont pas vu accoucher, même artistiquement. Copenhague a démontré que l’ONU ne présente rien d’assez concret, que les hommes dits plus civilisés qu’autrefois n’arrivent pas à prendre de décisions sur un terrain pourtant évident et qu’on en fait une actualité comme disent les anti-écologistes, excessive.

Comment être humain quand ils se prennent tous à glorifier l’ONU et ne suivent pas l’alerte rouge déclenchée par le GIEC sur l’imminence d’une action responsable devant un danger pour la civilisation présente et future. Cette responsabilité décrite par Hans Jonas n’est pas respectée par la kyrielle des gouvernements qui dirigent la planète, irresponsables. Grace au déséquilibre de la richesse ceux qui gouvernent, qui se considèrent les plus conscients, jettent dans l’eau les autres qui n’ont pas de bon amplificateurs vocales, quand on pense à l’archipel de Kiribati. L’ONU est alors censé donner des opportunités égales à tous ses membres en vue d’aborder leur propre lutte quantique face au danger qui n’épargnera personne mais engloutira les moins armés d’abord, cependant à la capitale du Danemark nous avons bien aperçus ceux qui ont eut le meilleur droit a la parole, les plus polluants bien sûr.

Mais en cas d’analyse du résultat de ce grand message d’union et de promesses pleines de couleurs pour le progrès contre l’indiscipline climatique, la population mondiale ne reçoit pas ce qu’elle espérait. D’un point de vue optimiste, elle reçoit quand même parce qu’en garantissant le minimum elle met enfin le pied dans la chaleur environnementale et se résout de tenir des promesses réalisables à l’encontre des signatures précédentes qui aujourd’hui n’ont pas fait naitre des diminutions palpables au niveau de la pollution, ce nouveau accord bénéficie aussi du changement américain qui s’inscrit à ne pas refaire Kyoto. Prenez garde à ces pays qui utilisent l’écologie comme une belle image mais n’agit pas sur sa route.

samedi 19 décembre 2009

L'impossibilité de déchiffrer L'Enigme(Analyse)

*Analyse exclusivement pour ceux qui ont dejà lu L'Enigme Du Retour

Les secousses d’un roman-soleil se font sentir dans toute la francophonie. Dany Laferriere, écrivain haïtien exilé nous a encore fait part d’une audace qui sort des racines en allant cloué de nombreux prix sur l’emblème du pays d’origine. Il a spécialement remporté le prix Médicis qui est avec le Renaudot et le Goncourt l’un des plus prestigieux de la francophonie. Il a pu aussi bénéficier du mégaphone de Bernard Pivot qui l’a couronné meilleur roman français de l’année 2009. Ce livre allume de nouveau l’espoir pour les jeunes écrivains haïtiens rêvant opiniâtrement de rapporter sur ce bout d’ile des gloires hautes et lointaines comme jadis. Mais aujourd’hui la compétition est encore plus féroce car depuis le temps des Jacques Roumain et des René Depestre, l’accrochage à la littérature des autres pays isolés de la francophonie s’en va crescendo. Nous allons finalement voir comment l’Enigme du retour a réussi à creuser un chemin capable d’arriver à des victoires stellaires.

L’énigme du retour est avant tout un livre sur la mort d’un père. Il débute avec l’appel téléphonique annonçant cette nouvelle que tout homme mature doit être prêt a recevoir. Comme dans la majorité de ses romans, Dany Laferriere ne fait qu’accoucher ses mémoires, nous faisons donc face à la force marquante d’une vie immanquablement réelle. Le livre est composé de ses préparatifs de départ, ses transits à Brooklyn par exemple et son retour de l’exil après trente-cinq ans. L’écrivain ajoute une tache original à son roman en le composant essentiellement de vers, car il a voulu faire de la poésie, ce qui est marqué par la comparaison tout au long du livre avec le cahier d’un retour au pays natal.

L’une des flèches qui complète le succès de ce livre est sans doute la quantité de générations prises pour cibles, Laferriere en peignant de façon intime l’exil de son père, son exil a lui et l’adolescence trouble de son neveu vise à laisser dans l’âme du lecteur une perception tragique du non-changement d’Haïti depuis des générations. L’écrivain est déçu après tout ce temps passé en exil de voir que rien n’a changé, qu’il est sujet de territoires déjà connus mais il n’en fait pas une dénonciation émotionnelle au contraire du cahier de Césaire qui donnerait peut-être au lecteur une sensation de trop-plein ou d’hyperbolisation non-nécessaire. Ce qui fait qu’il utilise une écriture en route inverse de celle de la plupart des scribes de son ile, elle est absente et lisse mais informe beaucoup plus de la douleur macabre du pays car elle fait place au constat plutôt qu’a l’émotion. Nous avons par exemple cette scène dans laquelle il observe à la longue vue une fillette qui se réveille la première pour aller chercher l’eau du Gouverneur De La Rosée à ramener dans un bidonville sec, la scène est écrite de façon à ne rien exprimer autre que l’analyse à profondeur scientifique, le narrateur dit qu’il ne veut pas penser mais simplement voir. Nous tenons en lisant l’énigme une camera entre nos mains, les images défilent sans notre consentement et nous laisse le choix de deviner ce qui s’y cache.

La prise des images est si exempt d’humanisme que dans cette prise technique des images, l’auteur ne prend pas le temps d’explorer les grands thèmes de la littérature, la mort dit-il a la page 94, arrive si rapidement qu’on n’a pas le temps de la voir venir, cette vitesse fait douter de son existence. L’auteur est comme dans toute entreprise romanesque un témoin et donne sa réception propre des événements sans le vouloir, ce livre étant la conséquence de la mort de son père donne une vision ineffable de celle-ci, on ne la voit pas. Ceci est souligné dans l’enterrement sans cadavre du père. Cette absence de la mort présuppose l’absence du réel en Haïti ou tout est entre visible et invisible comme le conteur. Il présente toutefois l’allégorie de la vie par une poule qui le suit depuis une photo de son enfance jusqu'à la mort du patriarche et qui semble être le seul élément vital, sentimental.

Le lézard vert qui le regarde sur la tombe de sa grand-mère symbolise à la fois cette mort et cette vie cohabitant constamment dans le temps. Le temps dit par l’auteur est une masse compacte différente et à la fois pareille pour les membres de différentes époques, les deux Windsor n’ont pas vu les événements de la même manière mais ont traversé le même catalyseur, subversivement le même avenir est possible pour l’autre Dany. Ce temps qui pour faire face a la douleur de l’exil est oublié par son père. Cependant ce livre ne donne pas la trame d’une analyse parce qu’il est parcouru d’énigmes autant que le retour de Césaire et réveille le lecteur à propos d’une condition non-dit. L’énigme est construite avec la même matière que la valise de la Chase Manhattan Bank, le code n’est pas à trouver pour ne pas porter le poids trop lourd de la vie, le contenu doit être imaginé et inconsciemment subjectif.

dimanche 6 décembre 2009

Ga ga dance




Des formes diversifiés, du scandale planifié, le spectacle des couleurs modernes mêlant élitisme et populisme, voici ce qui caractérise notre dame Ga Ga. Cette nouvelle star américaine est une factory en soi de trinitrotoluène chantant déshabillée comme toutes les nouvelles idoles du show-business. Mais outre là, on ne peut oser la mettre dans le commun des call-girls de l’image car elle recèle derrière la fulgurante ascension de ses deux premiers singles vers le top des charts, Billboard par exemple, une profondeur artistique qui n’est pas encore assez prise en considération par la presse. Des lumières chaudes trainent sur l’avenir de cette jeune étoile et le public n’attend que de découvrir cette face cachée derrière cette carte de Poker.



Elle se réclame être une artiste du mouvement Pop. Flux musicale qui n’a pas de contours définis, et qui a fait des remous dans les encéphales avec la mort du roi incontesté de ce courant. On a même pu entendre sur L.C.I, Luc Ferry dire que la mort de Michael Jackson n’est pas une perte importante pour la musique mondiale parceque la musique pop ne renferme que du vide. Cette allégation est dangereuse, en effet en musicologie le pop n’occupe pas une place majeure, le vocal, le spectacle et la culture de l’idole sont généralement beaucoup plus travaillés que la musique en elle-même, cependant on peut se différencier à l’instar d’une Madonna qui exprime à haute voix son point de vue sur des questions de religion, de sexe et de politique, Amy Winehouse attitrée de nombreux grammy’s s’inspire de sa lutte avec la vie et la drogue, La nouvelle Adele qui dans son tube chandelle, chasing pavements, parle de la non-direction des désirs.




Il ne faut pas oublier que la musique pop ouvre un autre mode de création beaucoup plus accessible par les masses qui ont avec ce rythme brute l’occasion d’accéder à une géométrie plus artistique que les autres machines populaires tels que le rap et le techno. Lady Gaga qui s’y connait après être passée à l’école des arts dit un peu avant la sortie de son album, The Fame, « mon but comme artiste est d'écrire et faire de la musique pop qui a quelque chose d'artistique et d'intéressant à dire. Si je peux toucher une petite fille de 4 ans comme un étudiant en art de 25 ans avec mon album, alors j'aurais fait du bon travail ». Si on l’a compare le plus souvent à Madonna elle montre déjà beaucoup plus d’audace en portant la robe de sang ci-dessus aux video music awards.




Alors qui est-elle, ou plutôt qui sera-t-elle, cette dame dignement bisexuelle qui provient sans doute d’une planète ésotérique. Assurément « la princesse de la pop » dit Perez Hilton. De tout cas, espérons qu’elle nous gratifiera d’une vie haute en mercure quasi ou supra-Michael Jackson qui a exploité les bonnes ressources de la pop en proposant une unification par le large We are the world pour défendre des humains d’Ethiopie.



samedi 5 décembre 2009

la (re)découverte d'haiti



Un fréquent marchand de bijoux bons marchés faites de pierres recueillis sous la mer, brandit haut son panier de marchandises et lance un sourire vert vers l’horizon. Symboliquement, il scrute les opportunités possibles pour la plage qu’il côtoie jour après jour, et est ravi de voir quelques anges blancs accostés. Les têtes nourricières d’espoir se régale de la venue de facto d’un Oasis, bateau de croisière, venu renflouer le rêve d’une possible relance touristique, plus loin, économique de ce bout d’ile malmenée par les mensonges. L’issue d’Haïti est dans cette (re)découverte de la vérité derrière un paravent de mensonges qui, parbleu, est la conséquence des revirements politiques qui malmènent notre statut de première république noir.


Labadie est le nom d’un des marquis français qui ont séjourné sur l’ile, il y a plus de deux cents ans. Labadee est le nom fabriqué pour la considération facile de ses visiteurs tout en soulignant implicitement la puissance de l’anglais dans le tourisme international, et est aussi le reflet de la patte d’une magistrale entreprise de croisière sur ce bord de mer indénombrable fois dite paradisiaque. En effet la Royal Caribbean International a déposé ce Jeudi 3 décembre, 4800 visiteurs sur la cote nord. Les passagers du Oasis, plus grand bateau de croisière, après avoir enfin su qu’ils descendaient sur Haïti et non sur le mythique Hispaniola ont pu jouir de l’art multicolore qu’offraient ces dames dorés en danse folklorique le long de la plage, leur âme polarisé par la musique d’Azò et de Ticorne, les images bigarrés de l’esprit créatif de cette moitié d’ile aux bras d’oiseaux.


Les touristes ont l’occasion de gouter au risque en glissant sur une tyrolienne. D’autres manèges ont été installes par la RCI, le pays tout entier a été tenu hors de ce cadre de longues années durant. Il était nécessaire de séparer le paradis du désastre que représentent nos 27 750 km2 car quel touriste possible voudrait se savoir dans un espace ou s’effectue des éjaculations sanguines. Des faits sombres ont encré le passé de cette relation touristique : en novembre 2001, un vol s’est infiltré sur un membre de la Royal Caribbean et en Février 2004 la compagnie a suspendue son trafic dans nos environs.


Dans la mire de ce Jeudi 3 Décembre, le gouvernement haïtien a jouer une magnifique carte en investissant enfin 55 millions de dollars dans ce domaine, cette somme sonne fort mais quand nous savons que la RCI s’est engagé à rembourser, les 6$ qui rentreront dans les caisses de l’état par visiteur, les revenus qui seront perçus par la vente de tableaux et autres marchandises et les nombreuses autres croisières qui ne manqueront pas ce site touristique réputé, l’avenir du tourisme haïtien donne de l’espoir. Mais encore pour cela il faudra une stabilité politique accueillante qui ne se montre pas avec le non-pragmatisme d’unification sous des présidences qui laissent espérer d’autres unifications falsifiées.


Haïti, le pays des fantaisies où mieux vaut le calme que le changement inutile.

Les mots unis

En dépit du constat sinistre qui établit Haïti comme point dormant de la caraïbe, son statut artistique connait une croissance envers laquelle nul ne peut être insensible. Les écrivains peuvent se réclamer d’avoir respecter l’emblème nationale dans une union implicite qui a fait rayonner cette fierté haïtienne séculaire d’appartenir aux mêmes racines malgré les distances parfois forcés de certains autres intellectuels qui ont fêtés avec nous la pluie agréable des prix qui a déversé sur cette année deux mille fois neuf. Par les nombreuses foires la production du livre durant ces dernières années amenant un engouement unificateur pour la lecture et pour l’écriture, les haïtiens ont désormais adopté un reflexe créatif qui contraste malheureusement avec la création d’infrastructures techniques.

La pensée des plumes haïtiennes s’est faite forte et a réussi a affronté dans divers concours internationaux d’autres belles plumes du monde. Pour raviver notre fierté nationale jusqu’ici malmenée, deux journalistes ont allumé des projecteurs sur notre peuple et ont démontré notre liberté et notre talent de dire dans des domaines différents ; Gaby Saget qui a obtenu le prix de la liberté de la presse francophone et Lyonel Trouillot à l’aide de ses talents de romancier a prononcé un discours visionnaire d’équité sociale devant le maire de Paris en recevant le prix Wepler pour son magnifique roman, « Yanvalou Pour Charlie ». Ces succès activent notre mémoire et nous pousse à revivre les beaux jours passés de notre nation avec des personnages tels que Jacques Roumain et Anténor Firmin qui ont fait briller de mille feux engagés notre sensibilité sur le terrain international avec leurs livres respectifs, « gouverneurs de la rosée » et « De l’égalité des races humaines ». Le passé était de bonne fortune avec la remise du prix Renaudot à notre écrivain estimé René Depestre pour son récit inoubliable d’une fameuse femme de Jacmel. Quoi de plus aujourd’hui que la bonne dose du prix Médicis porté par Dany laférrière pour chanter haut l’alliance inextricable des racines de Toussaint Louverture dépassant l’exil. Il nous reste dans le collimateur le prix Goncourt, le plus célèbre de la francophonie pour affirmer notre immensité par rapport au monde du moins du coté des lettres.

Des rayons lumineux proviennent aussi de l’avenir car si les fructueuses foires nous permettent de savourer les célébrités usagères à l’égal d’un Gary Victor qui bénéficie d’une bonne considération à l’étranger. Elles nous permettent aussi d’insuffler des odeurs neuves. Le collectif inauguré par Jean Euphèle Milcé et Mackenzy Orcel a indexé une alliance possible entre différents teints d’encre sans déséquilibre de maturité. Ce mélange des âges qui peut être constitué de portions égales donne l’espoir d’une constante réussite littéraire pour cette ile parcourue de cultures.

Ces trois derniers jours, trois auteurs ont rapporté des récompenses prestigieuses au bercail, Emmelie Prophète dans la caraïbe avec son roman, le testament des solitudes, Yanick Lahens et Dany Laférrière récidivent par le prix RFO et la consécration pour ce dernier de la revue littéraire Lire, à l’initiative de Bernard Pivot, qui juge son dernier roman, le meilleur roman français de l’année 2009,.

Cette rythmique accélérée de la glorification des livres haïtiens est un espoir pour un continuum succès des mots. De nouvelles plumes surgissent de terre, deviennent accessoire d’ailes pour survoler d’autres espaces de pensées. Une réussite de l’unification de l’art pourrait, si ce n’est pas qu’un rêve, influencer la bonne marche des autres secteurs d’activités. Et avec cela le blason de l’éminente chanson d’Othello Bayard sera redoré.

vendredi 5 juin 2009

Poème extrait du livre

négresse

L'éden est créole
chair dessinée
dans un satin d'étoiles

trapèze spectre
célèste
ton gout-flamme mielleux
m'apprivoise

perle rivale à l'éclat
du soleil
dont les contours d'archipels
charment la nymphe aimée
de l'ébène
le café est couleure
chaude

Poème extrait du livre

Ivresse

La farandole
des étoiles
touche
mon encéphale

je piaffe
éveil troublant
chaque couleur
est un livre ouvert

Poème extrait du livre

Homme

Entre le grondement du temps
et l'asphyxie des larmes
les délies d'un oiseau fou

fleurs et frères
en catharsis

terres et soeurs
en cicatrices

l'ubiquité
de l'écrivain chaotique

Livres en folie!!!!!


Le recto-verso de mon premier livre qui sera présenté à Livres en folie cette année.