mercredi 2 juin 2010

Inglorious Basterds (Analyse)

Les mains stables de Quentin Tarantino répètent le mouvement horrifique et comique des scalps maintes fois coupés des cranes des nazis. Inglorious Basterds met le spectateur à l’encontre d’une expérience américaine nouvelle mêlant Far West spaghetti et la profondeur d’un film réaliste tentant de nous sensibiliser sur le tragique d’un événement !

Avec cette nouvelle œuvre d’art du réalisateur de Kill Bill, Influencé consciemment ou non par sa cinéphilie démente, la cinématographie prend plus d’espace en tant qu’art majeur permettant de modifier l’histoire et de redonner une fausse fierté à des bâtards d’avoir renverser le régime politique le plus meurtrier de l’histoire contemporaine. Et si tout cela n’était pas faux ?

Depuis que l’ambiance géographique des comportements nous a permis de traiter démocratiquement de ce que l’on veut au cinéma, l’holocauste est devenu un outil de facilité à travers le cinéma et les livres. Tarantino stimule nos langues dans l’espoir qu’on reprenne gout pour une recette tragi-historique que le public affectionne en mal de conscience. Le surmenage de la guerre nazi est si fort que certains croient à une propagande pour la pitié des juifs qui n’ont pas fini avec leur complot. Tarantino a eu le génie de ne pas tenter de prouver mais d’exprimer des sensations plausibles en nous montrant ce que le spectateur aimerait voir. Les hauts cadres du national-socialisme brulés dans un cinéma par l’imbroglio mêlant à la fois une femme vengeant sa famille et un noir dont elle est éprise, un groupe de résistant juif et américain et un chasseur de juifs traitre qui ramassera tout l’héroïsme de l’histoire.

Christoph Waltz dans la peau de Hans Landa, chasseur de juif SS a mérité son prix du meilleur acteur obtenu au festival de Cannes. Aux dires du cinéaste le film n’aurait pas existé sans cet acteur. Il a joué le rôle d’un commandant SS polyglotte et rusé qui a relevé le film dans les premières et les dernières scènes. Shosanna est malgré tout le personnage principal du film qui a échappé aux mains de Landa pour lui procurer sa gloire, juif qui a organisé la grande première dans laquelle participaient les hauts cadres nazis. Aldo Raine le chef des batards symbolise la cruauté juste, on se pose la question : tuer les faiseurs de chambre a gaz est-ce mal ? Qu’ils soient les seuls survivants de ce mauvais rêve réel, ils sont marqués au sang de la croix gammée sur leur front.

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